L'interprétation des textes par les alchimistes
Lecture alchimique de la Bible
À partir du XIVe va se développer
une lecture alchimique de la Bible. Le Nouveau Testament est souvent cité par
les alchimistes (exemple : l'étoile qui guide les rois mages représente le
signe qui va mener à l'enfant philosophale), ainsi que l'Ancien Testament (la
séparation des eaux de la Genèse ou la traversée de la Mer Rouge par Moïse sont
le principe de la séparation initiale des éléments).
Le Livre de la Genèse ou plus exactement
les jours de la Création sont fréquemment mis en rapport direct avec le Grand
Œuvre. L'exemple le plus frappant est celui de Gérard Dorn qui, d'après
Paracelse, commente mot à mot les versets de la Genèse et les met en parallèle
avec la Table d'Émeraude d'Hermès
Lecture alchimique des textes littéraires
La lecture alchimique de la fable
antique va se développer à la Renaissance. Les contes du Graal : le roi Arthur,
mourant, est transporté sur l'île d'Avalon où va s'effectuer sa résurrection
représenterait le passage de l'œuvre au noir à l'œuvre au blanc.
Le Graal est également utilisé
dans la symbolique des ouvrages alchimiques et en particulier le récit de sa
recherche, par exemple l'ouvrage de l'alchimiste Fulcanelli Le Mystère des
Cathédrales donne du Graal une interprétation initiatique.
Certains initiés auraient
incrusté de grands secrets alchimiques dans des contes populaires. Par exemple,
l'épopée de Pinocchio (dont on trouve aussi le pendant dans l'Ancien Testament
- Jonas et la baleine) retrace l'ensemble de l'œuvre, jusqu'à la Pierre Philosophale
(le pantin qui devient garçon). Ou encore, dans « Blanche rose et rose
rouge » des frères Jacob et Wilhelm Grimm.