Astrologie ou Astromancie
Le mot « astrologie » vient du
grec αστρολογία, de άστρον, astron, (« étoile ») et λόγος (logos), dont la
signification est liée à la notion de « discours » (λογία est un suffixe
désignant d'une manière générale une discipline ou une matière d'enseignement).
Étymologiquement, l'astrologie est donc le « discours sur les astres » : elle
s'intéresse principalement au soleil et aux planètes du système solaire et,
dans une moindre mesure, aux étoiles (Spica, Antarès, Regulus, par exemple) et
aux nébulosités (Andromède), appelés astres fixes ou étoiles fixes.
Histoire
Les premiers écrits connus
concernant les astres remontent à 5 000 ans, sous la forme de tablettes
d'argile sur lesquelles ont été consignés tous les relevés des mouvements
planétaires observés par des prêtres érudits de Mésopotamie. Ces observations
étaient faites dans un cadre religieux. Le mouvement des astres étant perçu
comme volonté divine, les prêtres ou astrologues servaient de traducteurs.
Leurs connaissances étaient celles d'initiés, les enseignements des temples
étant tenus secrets. L'astrologie fut longtemps le privilège des seuls
souverains. Cela peut être considéré comme l'origine de l'astronomie. La
fonction de prêtre était liée à celle d'astrologue, car dans l'esprit des
Babyloniens, des sacrifices ou des rites expiatoires pouvaient concilier les
dieux. Le fatalisme astral se développa tardivement, après la conquête de la Babylonie par le roi
Perse Cyrus en 539 av. J-C. et la confrontation avec la doctrine de
Zarathoustra.
La croyance en la
prédétermination du caractère et de la destinée ouvrit la voie à l'astrologie
individuelle. Les plus vieux horoscopes connus proviennent de Babylone et
datent de 410 av. J.-C. L'historien W. E. Peuckert parle d'une première
division du zodiaque en onze secteurs opérée par les Sumériens qui serait
devenue une division en douze secteurs du fait des Babyloniens. Selon Jean-Pierre
Nicola, les premiers thèmes astraux individuels sont apparus lors du Ve siècle
avant notre ère, avec une référence à douze signes. Ces douze signes sont
énumérés dans un texte cunéiforme datant de 419 av. J.-C. ; il s'agissait alors
d'un zodiaque sidéral (correspondant aux constellations du zodiaque).
Parallèlement à cette astrologie,
des systèmes différents se forment en Chine, en Amérique précolombienne et sans
doute dans d'autres civilisations. Mais l'astrologie chinoise et l'astrologie
chaldéenne sont les seuls systèmes ayant perduré jusqu'à nos jours. Tous les
systèmes d'astrologie actuellement connus dérivent d'un de ces deux systèmes
(ou des deux, cas de l'astrologie tibétaine).
En Inde, les astrologues
n'étaient pas d'anecdotiques prédicateurs. Ils avaient construit une « science
des lumières célestes » et proposaient des remèdes pour les soucis du
quotidien.
De Chaldée,
l'astronomie-astrologie se répand en Grèce après les conquêtes d'Alexandre le
Grand. De là, elle se diffusera dans tout l'empire grec, en Inde, en Égypte
puis jusqu'à la Rome
antique tout en devenant plus structurée, moins religieuse et donc plus
populaire. En Grèce, Hippocrate et Galien (à l'exemple, sans doute, des prêtres
égyptiens) feront de l'astrologie l'un des fondements de la médecine, associée
à la théorie des quatre éléments qui existait déjà auparavant. Platon tient les
astres pour « vivants divins et éternels », des « dieux visibles » (Timée,
39e-40d).
Dans son Histoire de
l'astrologie, Wilhelm Knappich a écrit : « Sous l'influence des philosophes et
des mathématiciens grecs, la divination babylonienne qui avait jusque-là un
caractère général (N.B. : il veut dire collectif) devint l'astrologie
individuelle hellénistique, création étrange se situant entre la religion
astrale et la science, entre la spéculation métaphysique et l'expérience
objective. Elle est parvenue jusqu'à nous avec ses contradictions et ses
énigmes. »
La première synthèse magistrale
de l'astrologie occidentale, le Tetrabiblos, fut écrite par l'alexandrin
Ptolémée à l'époque de la domination romaine en 140, posant les principes de ce
qui va devenir l'astrologie moderne. Ce dernier a laïcisé l'astrologie hellénistique,
ne faisant pas référence aux dieux grecs dans son exposé théorique, ce qui a
permis sa large diffusion dans les mondes arabe et chrétien du Moyen Âge.
Compilateur plutôt que praticien, à la différence de Vettius Valens, Ptolémée a
cherché à bâtir un modèle rationnel pour l'astrologie basé sur la doctrine
aristotélicienne causaliste et il a écarté les éléments qui le gênaient. En
particulier, les maisons astrologiques se voient attribuer une faible
importance dans le Tetrabiblos alors que Vettius Valens, qui est jugé plus
représentatif des pratiques horoscopiques de cette époque, leur a accordé une
grande place dans son œuvre.
Successeur d'Hipparque, qui a
découvert la valeur de la précession des équinoxes, Ptolémée a remplacé le
zodiaque sidéral, qui prenait pour point de repère une étoile fixe, par le
zodiaque tropical commençant au point vernal. D'autres l'avaient précédé dans
cette démarche, mais c'est l'autorité de Ptolémée qui fit vraiment école.
À la suite de l'occupation de
l'Espagne par les Maures, l'astrologie revint en force dans la civilisation
européenne au Moyen Âge.
Pendant la période chrétienne,
l’astrologie connaîtra une situation ambigüe. Mise au ban de la société par
l’Église, comme toutes les pratiques divinatoires, lors du concile de Tolède de
l’an 447, elle est pratiquée dans les cours royales, et continue à être étudiée
par les érudits, même religieux (Albert le Grand, maître de Thomas d'Aquin, est
l’auteur d’un traité d’astrologie). Charles V s’occupait d’astrologie et fonda
à Paris un collège d’astrologues. Louis XI consultait les siens en toutes
circonstances. Catherine de Médicis avait fait élever en son hôtel (Hôtel de
Soissons) une colonne qui aurait pu servir à consulter les astres. Elle
rencontra Nostradamus et eût plusieurs astrologues personnels, dont le nommé
Côme Ruggieri. Louis XIII fut surnommé le juste, parce qu’il était né sous le
signe de la Balance. L’astrologie
est également en faveur sous les empereurs Charles IV, et Charles Quint avait
prescrit l’enseignement de cette discipline, ce que préconisaient d’ailleurs
beaucoup d’hommes éminents de l’époque. Elle fut à l’honneur à Rome sous les
papes Sixte IV, Jules II, Léon X, et Paul III.
À la Renaissance, la découverte
de l’héliocentrisme du système solaire, qui pourtant a été imaginé et défendu
par les astronomes / astrologues de l’époque, vient mettre à mal, selon
certains, l'anthropocentrisme de l’astrologie : Pic de la Mirandole (puis Jérôme
Savonarole reprenant les arguments de celui-ci) l’ont largement condamnée. Ce
n’est pas le cas d’astronomes et astrologues comme Galilée et Kepler de même
que Tycho Brahe, ou Cassini, le premier directeur de l’Observatoire de Paris.
Dans la préface de ses Tables
Rudolphines, Kepler fait observer que l’astrologie, toute folle qu’elle est,
est la fille d’une mère sage, et que la fille folle est indispensable pour
soutenir et faire vivre sa mère. Ce commentaire sera interprété par Voltaire,
dans son Traité sur la tolérance (1767), de manière restrictive : « La superstition est à la religion ce que
l’astrologie est à l’astronomie, la fille très folle d’une mère très sage ».
La citation de Kepler a été souvent reprise erronément, et l'est encore
aujourd'hui pour soutenir la thèse que les grands esprits de la Renaissance comme
Galilée, Cassini ou Kepler n'étaient astrologues que par contrainte, pour avoir
les moyens de s'adonner à la véritable science.
Le clergé surveillait ces
astrologues qui, au cours de leurs prédictions, tendraient à franchir la limite
qui sépare l'astrologie et la théologie, et remplaceraient la grâce de Dieu par
le déterminisme des astres. Galilée, dont on a conservé notamment le thème et
celui d'une de ses filles, voyait les planètes comme d'importants facteurs
causaux dans le développement de la personnalité, sans toutefois être aussi
déterministe que ses accusateurs le prétendaient. En effet, en 1604, un de ses
domestiques, Signor Silverstro, l'aurait dénoncé aux autorités entre autres
pour avoir professé une doctrine du fatalisme astral, pour « avoir raisonné que
les étoiles, les planètes et les influences célestes déterminaient (les
événements) », accusation de la plus grande gravité pour l'Inquisition.
Loin de se rétracter lors de la
publication du texte fondateur de l'astronomie moderne, le Sidereus Nuncius, où
il décrit le comportement des corps gravitant autour de Jupiter, il récidive,
en appelant, comme il le fera lors de sa confrontation avec Bellarmin, à
l'observation plutôt qu'à la théorie, à la persuasion des non-scientifiques
plutôt qu'aux argumentations avec les tenants des dogmes établis.
En France, sous la pression des
jésuites, Colbert la raye finalement des disciplines académiques et en interdit
l’enseignement en faculté en 1666. Le poste d’astrologue royal est supprimé à
cette époque. Un Essai de justification de l’astrologie judiciaire (BM.
Angoulême MS 23) 1696 ne sera jamais publié.
En Angleterre, elle ne sera rayée
des disciplines académiques qu’un siècle plus tard. Isaac Newton l’étudie encore
en université, « pour voir ce qu’il y a de vrai ». Pour des raisons
religieuses, il s'opposait à l'astrologie judiciaire, mais ne contestait pas
pour autant un lien astrologique entre les astres et les affaires humaines. De
fait, les premières tables lunaires calculées ensuite d’après la théorie de
Newton, furent d’abord destinées à servir aux observations des astrologues.
Le judaïsme pour sa part, en
dépit de mises en garde dans le Talmud à propos du Mazal – terme qui désigne
les constellations – fait largement appel, au Moyen Âge, à l'astrologie pour
ses commentaires de la Bible,
notamment chez Abraham Ibn Ezra, par ailleurs auteur de traités d'astrologie
qui seront traduits en ancien français et en latin. Mais l'influence de
Maimonide marquera durablement le judaïsme moderne par son rejet de
l'astrologie avec sa Lettre aux Juifs de Provence et son Épître au Yémen, où
l'on dénonce l'incapacité des astrologues de Pharaon et de Nabuchodonosor II de
prévoir leur future débâcle.
L'astrologie est considérée par
les penseurs des Lumières comme l'exemple archétypal de la superstition, de la
croyance dans des forces occultes et supérieures. Pour eux, combattre
l'astrologie semble relever d'un combat général ainsi que d'un engagement
politique en faveur de la laïcité et du rationalisme, contre l'obscurantisme.
Assez paradoxalement, leurs arguments critiques contre l'astrologie
apparaissent moins logiques que rhétoriques (utilisation d'arguments
principalement polémiques ou d'autorité plutôt qu'une démarche raisonnée).
En cette toute fin du XVIIIe
siècle, époque du rationalisme triomphant, le divorce entre l'astronomie et
l'astrologie est ainsi finalement prononcé. En France, l'astrologie se cantonna
longtemps à des milieux ésotérico-clandestins (spirites, kabbalistes,
théosophes...). Dans l'Empire britannique, son statut évolua avec le théosophe
Alan Leo, qui en fit plus un outil d'analyse caractérologique que de
prédiction, tout en soutenant que « le caractère fait le destin ».
Au XXe siècle, l'astrologie
réapparaît dans des almanachs, magazines, puis émissions radiophoniques.
L'astrologie trouve aussi une place considérable dans le mouvement New Age. Ses
nouvelles versions affirment intégrer les valeurs symboliques des planètes
orbitant au-delà de Saturne et des astéroïdes ainsi que de nouvelles théories,
comme l'astrologie statistique.
Pratiques actuelles
L'astrologie recouvre au début du
XXIe siècle des pratiques et des approches très différentes, au point qu'il est
plus juste de parler d'astrologies au pluriel.
Il existe de nombreuses écoles :
astrologie psychologique, astrologie conditionaliste, astrologie karmique,
astrologie humaniste, etc.
Ces pratiques astrologiques
diffèrent à la fois par leurs symboliques, par les techniques utilisées, et
selon les objets ou domaines auxquels elles sont appliquées, que ce soit par
exemple en psychologie, ou comme technique de prévision, en politique, en
bourse, en médecine ou encore à la marche du monde (Astrologie mondiale). La
symbolique des astres et de leurs mouvements est très souple, pouvant changer
suivant le contexte et l'école de l'astrologue. Chaque objet a des symboliques
propres et parfois des techniques particulières.
Les astrologies les plus en vogue
actuellement en occident sont l'astrologie occidentale, fondée sur le
calendrier solaire, et l'astrologie chinoise, fondée sur le calendrier chinois.
Cette dernière s'est répandue en Europe occidentale vers la fin des années
1970.
Si sa pratique de base reste
l'établissement d'une carte du ciel, l'astrologie occidentale est en constante
évolution, ce qui induit un certain nombre de divergences entre astrologues.
Ces divergences existaient dès l'époque traditionnelle, portant entre autres
sur les différentes méthodes pour le calcul des positions des maisons, et renvoyant
surtout à différentes écoles d'interprétation.
Au XXe siècle, l’astrologie
connaît un regain d’intérêt avec une approche nouvelle. Des ingénieurs,
psychologues et statisticiens abordent cette discipline à l'aide d'une approche
statistique.
Aujourd'hui, on peut diviser l'astrologie occidentale en trois branches
:
●
une astrologie individuelle, qui s'intéresse au thème
de naissance d'un individu,
·
soit sous l'angle de sa psychologie pour lui
faire prendre conscience de lui-même (astrologie fortement influencée par la
psychologie et les approches psychanalysantes) ;
·
soit sous l'angle de son chemin de vie, pour lui
indiquer les différentes phases de sa vie, moments de transformation, et
périodes critiques ;
·
soit sous l'angle de ses relations avec les
autres, en mettant en relation les thèmes de naissance de plusieurs personnes.
●
l'astrologie des horoscopes, directement héritée du
Moyen Âge, remise en vogue par les magazines commerciaux dans sa version
populaire, qui prétend prédire pour chaque signe astral, les grandes tendances
du moment. Cette astrologie devrait probablement plus être considérée sous
l'angle du phénomène social, car elle est extrêmement populaire malgré son
imprécision fondamentale. Pour cette raison, cette caricature de l'astrologie
discrédite probablement l'astrologie « sérieuse ». Fondé (quand il est établi
sérieusement) sur une version simplifiée des modèles astrologiques classiques,
l'horoscope est généralement considéré par le public qui en est friand, comme
une simple distraction sans implications.
●
l'astrologie événementielle, qu'il s'agisse de prédire
les grands évènements (Astrologie mondiale) ou l'évolution de la bourse.
L'astrologie boursière a fait son apparition dans les années 1930, avec Gustave
Lambert Brahy, son but étant de prévoir l'évolution des indices boursiers58.
●
l'astrologie en cartomancie, qui affine les prédictions
des tirages de cartes grâce aux influences astrales représentées sur les lames
d'oracles. Les planètes ou astres du système solaire deviennent ici support de
voyance.
Ces pratiques sont aujourd'hui
toutes sujettes à critiques et à controverses. Malgré l'apparence scientifique
que pourraient donner l'usage affiché de calculs compliqués, la précision des
dates de naissance (heure, géographie...) et le recours quasi-systématique à
l'ordinateur, l'astrologie est considérée comme une pseudo-science (ou
superstition) par la communauté scientifique.
Il existe un grand nombre de pratiques
astrologiques différentes. Certains astrologues vont par exemple pratiquer
l'astrologie pour décrire les traits de caractère d'une personne, alors que
d'autres vont consulter les astres pour prédire son avenir ou décrire le
cheminement de sa vie.
En voici quelques unes :
●
L'astrologie généthliaque : s'intéresse à l'ensemble de
la vie d'une personne, de sa naissance jusqu'à sa mort.
●
L'astrologie conseil : tente de donner des conseils sur
la marche à suivre par une étude de caractère.
●
L'astrologie rationnelle : pour assurer une meilleure
relation entre deux personnes après une étude de leurs caractères
●
L'astrologie médicale : par une étude du thème astral,
cherche les raisons d'une maladie et d'en proposer les solutions par des
plantes et de l'homéopathie.
●
L'astrologie karstique : pour la recherche des faits
qui sont la cause de soucis présents, afin d'améliorer la situation.
●
L'astrologie horaire : permet de faire un point à un
instant précis par des calculs sur la position des planètes.
●
L'astrologie élective : pour donner des idées sur le
moment idéal pour prendre des décisions.
●
L'astrologie mondiale : afin de prédire des faits
mondiaux, politiques et économiques.
Cependant certaines constantes se
dégagent : l'astrologie est l'étude des relations supposées entre les affaires
terrestres et les phénomènes célestes en général. Plus précisément, elle repose
sur 4 cycles principaux et leurs applications analogiques :
●
le jour (astronomiquement : la rotation de la Terre sur elle-même)
●
le mois (astronomiquement : le cycle soli-lunaire)
●
l'année (astronomiquement : la rotation de la Terre autour du Soleil)
●
la « grande année » (astronomiquement : le cycle de la
précession des équinoxes, d'une durée d'environ 25 800 ans)
À partir de ces cycles, ont été
mises au point diverses techniques, dont les principales utilisent :
●
la position des planètes, des luminaires (Soleil et
Lune), des comètes et des astéroïdes (depuis leur découverte au XIXe siècle) :
·
sur (ou autour de) l'écliptique, un indicateur
de leur trajectoire apparente dans le ciel, et/ou sur l'arrière-plan des
étoiles et/ou des constellations, zodiacales et/ou autres.
·
par rapport aux autres (planètes, luminaires,
etc.), en prêtant une attention particulière aux angles formés (les aspects :
conjonction (0⁰)
et opposition (180⁰), angles divers (carrés (90⁰), trigones (120⁰),
quintiles (72⁰,
soit un cinquième de cercle) depuis Kepler, etc.)
·
dans le ciel local (l'horizon, au zénith et au
nadir) dont le découpage est utilisé de diverses manières (systèmes des maisons
astrologiques), et dont l'application la plus connue est l'ascendant.
●
les cycles de ces corps célestes et de certains axes
(axe des éclipses, axes des équinoxes et des solstices, essentiellement 8) :
·
cycles régulateurs de la vie sur terre : cycles du
Soleil, de la Lune
;
·
cycles simples de Mercure, Venus, Mars (presque
2 ans), Jupiter (12 ans), Saturne (29 ans) ;
·
cycle de la précession des Nœuds Lunaires
(également appelé Axe du Dragon, ou Tête et Queue du Dragon) (18,6 ans) ;
·
cycles simples des planètes transaturniennes et
des corps transaturniens : Chiron (50 ans), Uranus (84 ans), Neptune (165 ans),
Pluton (246 ans) ;
·
cycles des nouveaux corps découverts aux confins
de notre système solaire, dits objets transneptuniens ou TNO, orbitant dans la Ceinture de Kuiper :
Varuna,Ixion, Quaoar, Orcus, Hauméa, Makémaké, etc. ; ou croisant au large de la Ceinture de Kuiper, dans la
Falaise de Kuiper : Eris (557 ans), Sedna (durée du cycle
estimée de 10 500 à 12 000 ans), etc. ;
·
cycles des systèmes doubles ou triples, marquant
des périodes plus ou moins longues, à l'image du cycle soli-lunaire : cycle
Jupiter-Saturne (20 ans) (cycle parfois
appelé cycle de la
Grande Conjonction, et traditionnellement associé au passage
des décennies) ; cycle Uranus-Neptune (170 ans) ; cycle Neptune-Pluton (495
ans) ; ères dites astrologiques (s'étendant sur des millénaires : 2160 ans
environ) ;
·
grand cycle de la précession des équinoxes
("Grande Année") (s'étendant "actuellement" sur 25 760 ans,
soit 26 000 ans environ) ;
·
cycles encore plus longs : cycle de la variation
de l'obliquité (inclinaison de l'équateur sur l'écliptique) (41 000 ans), cycle
de la variation de l'excentricité de l'orbite terrestre (413 000 ans, plus une
composante qui fluctue entre 95 000 et 125 000 ans) ; avec la précession des
équinoxes, ces 3 paramètres (dits Paramètres de Milanković) interviennent dans
les variations climatiques planétaires naturelles à long terme : périodes
glaciaires et réchauffements interglaciaires) ; ces cycles longs sont donc de
la plus haute importance pour la survie des civilisations, qui ont donc tout
intérêt à en tenir compte.
Dans la pratique astrologique
concrète, de nombreux éléments sont utilisés. Ces éléments sont principalement
:
●
les planètes (incluant les luminaires et les
planétoïdes) (Soleil, Lune, Mercure, Venus, Mars, Jupiter, Saturne, Chiron,
Uranus, Neptune, Pluton, etc.)
●
les étoiles fixes (principalement : Algol, les
Pléiades, Aldébaran, Rigel, Capella, Sirius, Procyon, Régulus, Spica, Arturus,
Antarès, Véga, Altaïr, Fomalhaut, Achernar) ;
●
les points fictifs (nœuds Nord et Sud de la Lune, Lune Noire, queue de la Lune Noire, nœuds des
planètes, Soleil Noir, part de fortune et autres parts, vertex, etc.) ;
●
les signes du zodiaque tropical (au nombre de 12)
(Bélier, Taureau, Gémeaux, Cancer, Lion, Vierge, Balance, Scorpion, Sagittaire,
Capricorne, Verseau, Poissons) ;
●
les constellations du zodiaque (en astrologie sidérale)
;
●
les demeures de la Lune (27 Nakshatra, en astrologie védique ; 27
Xiu, en astrologie chinoise ; 28 jours lunaires, en astrologie arabe) ;
●
les degrés symboliques du zodiaque tropical (au nombre
de 360) ;
●
les axes de l'horizon et du méridien (relativement à la
position géographique) ;
●
les systèmes de domification (Placidus, Campanus,
Régiomontanus, Morinus, Alcabitius, Porphyre, Koch, védique, topocentrique,
égal, entier, nul, etc.) ;
●
les maisons (numérotées de 1 à 12) (exemple : la maison
6) ;
●
les cuspides des maisons (principalement : l'ascendant,
le descendant, le milieu du ciel, le fond du ciel) ;
●
les éléments (quadruplicité : Feu, Air, Terre, Eau) ;
●
les modes (triplicité : cardinal, fixe, mutable) ;
●
les aspects en longitude (aspects majeurs :
conjonction, opposition, trigone, carré, sextile ; aspects mineurs : quintile,
semi-sextile, quinconce, octile, sesqui-carré, novile, etc.) ;
●
les aspects en latitude (parallèle de déclinaison et
contre-parallèle) ;
●
les aspects applicants ou séparants (c'est-à-dire qui
se trouvent en phase d'application ou de séparation) ;
●
les planètes rétrogrades (c'est-à-dire qui se trouvent
en phase de rétrogradation) ;
●
les mi-points.
●
À ceci s'ajoutent les significations des diverses
interactions de ces éléments :
●
les planètes et points fictifs en signes (exemples :
Mercure en Vierge ; nœud Sud en Vierge) ;
●
les planètes et points fictifs en maisons (exemple :
Mercure en maison 6 ; nœud Sud en maison 6) ;
●
les cuspides des maisons en signe (exemples : ascendant
Vierge ; maison 6 en Vierge) ;
●
les signes interceptés et les maisons liées
●
les maîtrises planétaires (exemple : Mercure est
considéré comme étant maître des Gémeaux et de la Vierge) ;
●
les réceptions mutuelles entre des planètes en signes ;
●
les aspects entre planètes (exemple : Mercure opposé à
Neptune) ;
●
les planètes isolées (c'est-à-dire qui ne forment aucun
aspect majeur) ;
●
les configurations d'aspects (amas, stellium, grand
trigone ou triangle majeur, triangle mineur, cerf-volant, yod ou « doigt du
ciel », boomerang, bateau ou tente, maison, étoile de David, étoile à 5
branches, grand carré ou croix cosmique, T-carré, rectangle mystique, autres
rectangles) ;
●
les formes générales de répartition des planètes dans
le thème astral (coin ou grappe, bol ou hémisphère, éventail, seau ou
entonnoir, balançoire, trépied ou extension, croix, locomotive, éclaboussure) ;
●
les thèmes harmoniques.
À ceci s'ajoutent enfin, pour
l'astrologie dite prédictive :
●
les transits planétaires (exemple : Neptune en transit
sur Mercure natal en Vierge) ;
●
les progressions (directions symboliques, sirections
primaires, directions secondaires, thèmes progressés, révolutions solaires,
etc.) ;
●
les éclipses du Soleil et celles de la Lune ;
●
les passages de comètes.
Astrologie tropicale
S'applique au soleil mais
également aux planètes du système solaire, puisqu'elles sont toutes plus ou
moins sur l'écliptique (qui est représenté ici par le disque bleu). Se levant
vers l'est et se couchant vers l'ouest, ces quatre sphères représentant le
soleil décrivent le comportement des planètes sur le plan de l'écliptique, à la
différence près que leurs levers et couchers peuvent survenir à n'importe quel
moment de la journée (exceptions faites de Mercure et Vénus, dont le passage à
l'horizon est toujours juste « avant » ou juste « après » celui du soleil). Le
cercle vert « en bas », au sud, correspond au tropique du Capricorne et au
signe ainsi nommé; le cercle « en haut », au nord, correspond au tropique du
Cancer et au signe qui porte ce nom. Ainsi, une planète en Capricorne est une
planète qui, comme le soleil au début de l'hiver, séjourne longtemps chaque
jour sous l'horizon, invisible, et s'élève peu dans le ciel (pour les latitudes
Nord). Une planète en Balance, comme le soleil à l'automne, a un comportement
"équilibré", en ce qu'elle passe autant de temps visible qu'elle en
passe sous l'horizon.
Les douze divisions du zodiaque
tropical sont fondées sur ces données de base. Les signes cardinaux sont
définis par les axes des solstices et des équinoxes et correspondent aux
premiers mois de chaque saison; les signes mutables sont ceux qui précèdent les
signes cardinaux (ce sont les signes des mutations qui précèdent l'avènement
d'une nouvelle saison) et les signes fixes sont les quatre secteurs de
l'écliptique qui restent, qui ne se définissent pas par rapport à un seul axe,
mais deux. Les signes fixes sont plus difficiles à circonscrire, selon les
astrologues. Ce système ne dépend pas de la position des constellations.
Influence des planètes
L'argument d'une influence
gravitationnelle a parfois été avancé pour justifier l'existence d'une action à
distance, et de ce fait, certains astrologues font des calculs astrologiques sur
une base héliocentrique, ce qui pourrait sembler cohérent avec l'explication
d'une influence gravitationnelle des configurations planétaires sur l'activité
solaire.
À ce jour, aucun effet direct des
planètes sur le corps humain n'a été rigoureusement observé. Par ailleurs, les
forces d'attraction en jeu lors du simple phénomène d'attraction Terre-Lune
sont, à l'échelle du corps humain, infiniment moins importantes que ceux
qu'exercerait un immeuble ou une armoire.
Enfin, les recherches
statistiques qui auraient pu permettre de déceler une régularité des phénomènes
astrologiques (influences) ne permettent pas de conclure à l'existence d'une
telle régularité.
Les sept planètes sont :
ͽ
Le Soleil qui préside à là tête,
ͽ
La Lune
au bras droit,
ͽ
Mars aux parties sexuelles,
ͽ
Mercure au pied droit,
ͽ
Jupiter à l’estomac,
ͽ
Vénus au bras gauche,
ͽ
Saturne au pied gauche.
ou bien
ͽ
Le Soleil qui gouverne l'estomac,
ͽ
La Lune
les parties sexuelles,
ͽ
Mars la tête,
ͽ
Mercure le pied droit
ͽ
Jupiter le bras gauche,
ͽ
Vénus le bras droit,
ͽ
Saturne le pied gauche.
Hermès a dit que c'est parce
qu'il y a sept trous à la tête qu'il y a aussi dans le ciel sept planètes pour
présider à ces trous :
ͽ
le Soleil et la
Lune gouvernent aux deux yeux,
ͽ
Mars et Vénus aux deux narines,
ͽ
Mercure à la bouche,
ͽ
Saturne et Jupiter aux deux oreilles.
Léon l'Hébreu, dans sa Philosophie d'amour, traduite par le
sieur Duparc Champenois, admet cette opinion, qu'il précise très bien :
ͽ
Le Soleil préside à l'œil droit,
ͽ
la Lune
à l'œil gauche, parce que tous les deux sont les yeux du ciel,
ͽ
Mars le pertuis droit du nez,
ͽ
Mercure la bouche, parce qu'il préside à la parole,
ͽ
Jupiter gouverne l'oreille gauche,
ͽ
Vénus le pertuis gauche,
ͽ
Saturne la droite.
Les attributs sont :
ͽ
le Soleil sur l'espérance, le bonheur, le gain, les
héritages ;
ͽ
la Lune
sur les plaies, les songes et les larcins ;
ͽ
Mars sur la guerre, les prisons, les mariages, les
haines ;
ͽ
Mercure sur les maladies, les perles, les dettes, le
commerce et la crainte ;
ͽ
Jupiter sur l'honneur, les souhaits, les richesses et
la propreté des habits ;
ͽ
Vénus sur les amitiés et les amours ;
ͽ
Saturne domine sur la vie, les changements, les
édifices et les sciences.
Ainsi,
du moins, le décide le livre des Admirables
secrets d'Albert le Grand.
En dominant de la sorte tout ce
qui arrive à l'homme, les planètes ramènent le même cours de choses
toutes les fois qu'elles se retrouvent dans le ciel au lieu de l'horoscope.
ͽ
Le Soleil se retrouve au bout de 19 ans au même
lieu ;
ͽ
La lune se retrouve au bout de 4 ans au même
lieu ;
ͽ
Mars se retrouve au bout de 15 ans au même lieu ;
ͽ
Mercure se retrouve au bout de 10 ans au même
lieu ;
ͽ
Jupiter, les honneurs seront les mêmes ;
ͽ
Vénus, au bout de 8 ans, les amours seront les mêmes ;
ͽ
Saturne se retrouve au bout de 30 ans au même lieu.
mais dans un
autre individu.
Chaque planète gouverne un
jour de la semaine :
ͽ
le Soleil le dimanche,
ͽ
la Lune
le lundi,
ͽ
Mars le mardi,
ͽ
Mercure, le mercredi,
ͽ
Jupiter le jeudi,
ͽ
Vénus le vendredi,
ͽ
Saturne le samedi.
Les couleurs
ͽ
le jaune est la couleur du Soleil,
ͽ
le blanc cette de la Lune,
ͽ
le vert celle de Vénus,
ͽ
le rouge celle de Mars,
ͽ
le bleu celle de Jupiter,
ͽ
le noir celle de Saturne,
ͽ
le mélange celle de Mercure.
Les métaux
ͽ
le Soleil préside à l'or,
ͽ
la Lune
à l'argent,
ͽ
Vénus à l'étain,
ͽ
Mars au fer,
ͽ
Jupiter à l'airain,
ͽ
Saturne au plomb,
ͽ
Mercure au vif argent.
Par ailleurs :
ͽ
Le Soleil est bienfaisant et favorable,
ͽ
Saturne triste, morose et froid,
ͽ
Jupiter tempéré et bénin,
ͽ
Mars ardent,
ͽ
Vénus, bienveillante,
ͽ
Mercure inconstant,
ͽ
la Lune
mélancolique.
Les constellations
sont :
ͽ
le Bélier gouverne la tête,
ͽ
le Taureau le cou,
ͽ
les Gémeaux les bras et les épaules,
ͽ
l’Écrevisse la poitrine et le cœur,
ͽ
le Lion l'estomac,
ͽ
la
Vierge le ventre,
ͽ
la
Balance, les reins et les fesses,
ͽ
le Scorpion les parties sexuelles,
ͽ
le Sagittaire les cuisses,
ͽ
le Capricorne les genoux,
ͽ
le Verseau les jambes
ͽ
les Poissons les pieds.
Dans les constellations :
ͽ
le Bélier le Lion et le Sagittaire sont chauds, secs et
ardents ;
ͽ
le Taureau, la Vierge et le Capricorne, lourds, froids et secs ;
ͽ
les Gémeaux, la Balance et le Verseau, légers chauds et humides ;
ͽ
l’Écrevisse, le Scorpion et les Poissons, humides, mous
et froids.
Au moment de la naissance d'un
enfant dont on veut tirer l'horoscope ou bien au jour de l'événement dont on
cherche à présager les suites, il faut d'abord voir sur l'astrolabe quelles
sont les constellations et planètes qui dominent dans le ciel, et tirer les
conséquences qu'indiquent leurs vertus, leurs qualités et leurs fonctions.
ͽ
Si trois signes de la même nature se rencontrent dans
le ciel, comme, par exemple, le Bélier, le Lion et le Sagittaire, ces trois
signes forment le trin aspect, parce
qu'ils partagent le ciel en trois et qu'ils sont séparés l'un de l'autre par trois
autres constellations. Cet aspect est bon et favorable.
ͽ
Quand ceux qui partagent le ciel par sixièmes se
rencontrent à l'heure de l'opération, comme le Bélier avec les
Gémeaux, le Taureau avec l'Écrevisse, etc. ils forment l’aspect sextil, qui est médiocre.
ͽ
Quand ceux qui partagent le ciel en quatre, comme le
Bélier avec l’Écrevisse, le Taureau avec le Lion, les Gémeaux avec la Vierge, se rencontrent dans
le ciel, ils forment l’aspect carré,
qui est mauvais.
ͽ
Quand ceux qui se trouvent aux parties opposées du
ciel, comme le Bélier avec la
Balance, le Taureau avec le Scorpion, les Gémeaux avec le
Sagittaire, etc. se rencontrent à l’heure de la naissance, ils
forment l’aspect contraire, qui
est méchant et nuisible.
Les astres sont en conjonction
quand deux planètes se trouvent réunies dans le même signe ou dans la même
maison, et en opposition quand elles sont à deux points opposés.
Chaque signe du zodiaque occupe
une place qu'on appelle maison céleste on maison du soleil ; les douze maisons du
soleil coupent ainsi le zodiaque en douze parties ; chaque maison occupe
trente degrés, puisque le cercle en trois cent soixante. Les astrologues
représentent les maisons par de simples numéros dans une figure ronde ou carrée
divisée en douze cellules.
ͽ
La première maison est celle du Bélier, qu'on appelle l'angle oriental en argot astrologique.
C'est la maison de la vie parce que ceux qui naissent quand cette constellation
domine peuvent vivre longtemps.
ͽ
La seconde maison est celle du Taureau, qu'on appelle
la porte inférieure. C'est la maison
des richesses et des moyens de fortune.
ͽ
La troisième maison est celle des Gémeaux, appelée la demeure des frères. C'est la maison des
héritages et des bonnes successions.
ͽ
La quatrième maison est celle de l’Écrevisse. On
l'appelle le fond du ciel, l'angle de
la terre, la demeure des parents. C'est la maison des trésors et des biens de
patrimoine.
ͽ
La cinquième maison est celle du Lion, dite la demeure des enfants. C'est la maison des
legs et des donations.
ͽ
La sixième maison est celle de la Vierge ; on l'appelle l'amour de Mars. C'est la maison
des chagrins, des revers et des maladies.
ͽ
La septième maison est celle de la Balance, qu'on appelle l'angle occidental. C'est la maison des
mariages et des noces.
ͽ
La huitième maison est cette du Scorpion, appelée la porte supérieure. C'est la maison de
l'effroi, des craintes et de la mort.
ͽ
La neuvième maison est celle du Sagittaire
appelée l'amour du soleil.
C'est la maison de la piété, de la religion et des voyages et de la
philosophie.
ͽ
La dixième maison est celle du Capricorne, dite le milieu du ciel. C'est la maison
des charges, des dignités et des couronnes.
ͽ
La onzième maison est celle du Verseau qu'on
appelle l'amour de Jupiter
; c'est la maison des amis, des bienfaits et de la fortune.
ͽ
La douzième maison est celle des Poissons, appelée l'amour de Saturne. C'est la plus
mauvaise de toutes et la plus funeste : c'est la maison des empoisonnements,
des misères, de l'envie, de l'humeur noire et de la mort violente.
Par ailleurs
ͽ
Le Bélier et le Scorpion sont les maisons chéries de
Mars ;
ͽ
le Taureau et la Balance, celles de Vénus ;
ͽ
les Gémeaux et la Vierge, celles de Mercure ;
ͽ
le Sagittaire et les Poissons, celles de Jupiter ;
ͽ
le Capricorne et le Verseau, celles de Saturne ;
ͽ
le Lion, celle du Soleil ;
ͽ
l’Écrevisse, celle de la Lune.
Il faut examiner avec soin les
rencontres des planètes avec les constellations :
ͽ
Si Mars, par exemple, se rencontre avec le Bélier à
l'heure de la naissance, il donne du courage, de la fierté et une longue vie ; s'il
se trouve avec le Taureau, richesses et courage. En un mot, Mars augmente
l'influence des constellations avec lesquelles il se rencontre, et y ajoute la
valeur et la force.
ͽ
Saturne, qui donne les peines, les misères, les
maladies, augmente les mauvaises influences et gâte les bonnes.
ͽ
Vénus, au contraire augmente les bonnes influences et
affaiblit les mauvaises.
ͽ
Mercure augmente ou affaiblit les influences suivant
ses conjonctions : s'il se rencontre avec les Poissons, qui sont mauvais, il
devient moins bon ; s'il se trouve avec le Capricorne, qui est favorable, il
devient meilleur.
ͽ
La Lune
joint la mélancolie aux constellations heureuses ; elle ajoute la tristesse ou
la démence aux constellations funestes ;
ͽ
Jupiter, qui donne les richesses et les honneurs,
augmente les bonnes influences et dissipe à peu près les mauvaises.
ͽ
Le Soleil ascendant donne les faveurs des princes ; il
a sur les influences presque autant d'effet que Jupiter, mais descendant il
présage des revers.
Ajoutons que :
ͽ
Les Gémeaux, la Balance et la Vierge donnent la beauté par excellence ;
ͽ
le Scorpion, le Capricorne et les Poissons donnent une
beauté médiocre.
ͽ
Les autres constellations donnent plus où moins la
laideur.
ͽ
La
Vierge, la
Balance, le Verseau et les Gémeaux donnent une belle voix ;
ͽ
l’Écrevisse, le Scorpion et les Poissons donnent une
voix nulle ou désagréable.
ͽ
Les autres constellations n'ont pas d'influence sur la
voix.
ͽ
Si les planètes et les constellations se trouvent
à l'orient à l'heure de l'horoscope, on éprouvera leur influence au
commencement de la vie ou de l'entreprise ; on l'éprouvera au milieu si elles
sont au haut du ciel et à la fin si elles sont à l'occident.
Afin que l'horoscope ne trompe
point, il faut avoir soin d'en commencer les opérations précisément à la minute
où l'enfant est né ou à l'instant précis d’une affaire dont on veut savoir les
suites. Pour ceux qui n'exigent pas une exactitude si sévère, il y a des
horoscopes tout dressés, d'après les constellations de la naissance.
Problématique du rapport entre signes et constellations
Les signes du Zodiaque, qui
servent de cadre de référence et d'analyse, correspondent par analogie à des
constellations situées sur l'écliptique.
Les calculs des astrologues se
rapportent à un zodiaque tropical, dont le point zéro est le point vernal. Ils
ont constaté, depuis au moins le IIe siècle avant notre ère, un « déplacement »
des constellations dans le ciel (de 1° tous les 72 ans). Cette dérive est liée
au phénomène de précession des équinoxes, qui est dû à la nutation des pôles
(le pôle nord céleste se déplace sur l'arrière-plan des constellations
circumpolaires).
Le phénomène de la précession des
équinoxes entraîne une divergence entre la position des astres dans le zodiaque
tropical et leur position dans les constellations dont elles tirent leurs noms.
Aujourd'hui le zodiaque tropical est décalé de près d'un signe par rapport au
zodiaque des étoiles.
Les passages des planètes dans
les limites des constellations ne correspondent donc pas à celui des planètes
dans les signes. Ce fait conduit à un argument astronomique, souvent présenté
par les détracteurs de l'astrologie : les rapports dans les horoscopes
décrivent un état des lieux révolu depuis plusieurs centaines d'années. Cet
argument a récemment mené à un regain de popularité, en Occident, des
astrologies sidérales orientales (Jyotish, en particulier), qu'on suppose plus
« concrètes » que celles conçues selon le cadre de référence « abstrait »,
mathématique (typique du rationalisme occidental, selon certains critiques) des
axes des solstices et des équinoxes.
D'autre part, lors de sa course
le long du zodiaque tout au long de l'année, le soleil traverse treize
constellations, les douze du zodiaque plus Ophiuchus. Cette dernière ne fait
pas partie des constellations prises en compte par l'astrologie. De plus les
planètes – qui peuvent s'éloigner de l'écliptique de sept à huit degrés –
traversent parfois d'autres constellations: Orion, la Baleine, le Corbeau ou la Coupe, le Sextant...
Les partisans de l'astrologie
réfutent ces arguments en considérant qu'ils résultent d'une confusion entre
signes et constellations du zodiaque. Les « signes » sont des secteurs de
l'écliptique réguliers de 30°, décomptés à partir du point vernal. Il ne
s'agirait pas d'un système de repérage arbitraire, mais d'un découpage
élémentaire de l'écliptique selon l'obliquité de la terre, découpage qui a
d'ailleurs été utilisé par les astronomes jusqu'au XVIIIe siècle. Les signes
n'auraient donc, dès l'origine, qu'un rapport lointain avec les constellations
du même nom, dont les limites et positions sont irrégulières. Or, à partir de
là, on peut se questionner sur la capacité prédictive de l'astrologie, car si
les signes ne sont plus liés aux constellations dont ils portent le nom, on ne peut
pas justifier l'influence d'un signe sur les personnalités humaines ou les
évènements terrestres grâce à un potentiel phénomène physique/magique généré
par les constellations en question visible au même moment, de sorte que
l'astrologie ne se différencierait en rien d'une superstition.
Justification de l'utilisation de 12 signes et non pas 13
constellations
La constellation du Serpentaire
(Ophiuchus) (située entre celles du Scorpion et du Sagittaire) n'a été
officialisée qu'en 1930 par les astronomes de l'Union Astronomique
Internationale, lorsque, pour la première fois dans l'histoire de l'astronomie,
ont été définies les limites officielles des constellations. (Auparavant ces
limites variaient d'un atlas astronomique à l'autre, voire d'une tradition à l'autre).
En astronomie, le zodiaque des 12
signes astronomiques et celui des 13 constellations astronomiques ne sont donc
que deux systèmes de repérage astronomique des positions des astres sur la
voûte céleste ; autrement dit, des systèmes astrocartographiques choisis parmi
une infinité d'autres systèmes possibles et imaginables.
Par contre, en astrologie tropicale,
la logique est différente. D'après Dane Rudhyar, par exemple (dans son livre La Pratique de l'Astrologie)
:
« La majorité des partisans et des contempteurs de l'astrologie n'ont
pas encore compris que les signes du zodiaque n'ont rien à voir avec les
étoiles et les constellations, mais représentent simplement 12 phases au sein
de la relation cyclique entre la
Terre et le Soleil. »
Ceci posé, et étant donné que
l'axe des solstices et des équinoxes est une des bases de l'interprétation
symbolique de la relation entre la
Terre et le Soleil, il est logique de faire démarrer le
zodiaque au point équinoxial vernal (ou à la rigueur au point opposé, ou bien à
l'un des points solsticiaux, qui sont situés à 90° de part et d'autre des
points équinoxiaux).
Et ensuite, la solution la plus
logique (car la plus simple) est de découper le zodiaque astrologique en
secteurs réguliers à partir du point de départ choisi.
Choisir des secteurs réguliers
constitue même un choix plus crucial que le choix du point de départ parmi les
4 points possibles. En effet, en astrologie, un découpage régulier du ciel en
13 au lieu de 12, ou même en n'importe quel autre nombre, est parfaitement
envisageable et pertinent, et est parfois pratiqué. Mais cependant, il ne faut
pas perdre de vue que le découpage astrologique en 12 a sa raison d'être. Cette
raison d'être, à la fois pratique et symbolique, se ramène tout simplement au
fait que il est bien plus facile découper un cercle en 12 (ou en 2, 3, 4, 6, 8,
16) qu'en 13 (ou en 5, 7, 11, 17, 19, 23, etc.).
Mathématiquement, la
décomposition arithmétique de 12 en une multiplication d'entiers naturels,
donne des factorisations de nombres simples, dont certains peuvent même être
premiers (12 = 2×6 = 3×4 = 2×2×3). À l'inverse, 13 est un nombre premier ; en
tant que tel, on ne peut que le multiplier, mais non pas le diviser en partie
égales. Ce nombre n'est donc pas très favorable ni à un découpage pratique du
ciel céleste, ni à une utilisation en tant que trame d'interprétation de la
complexité astrologique, car il induit déjà lui-même une trame d'interprétation
déjà complexe.
Cela est du au fait que
comprendre la logique d'une succession de phases est bien plus facile avec 12
phases (ou 2, 3, 4, 6, 8, 16), qu'avec 13 phases (ou 5, 7, 11, 17, 19, 23,
etc.). Tout simplement parce qu'on peut découper tout ensemble d'éléments
comportant un nombre pair d'éléments (et supérieur à 4), en groupes plus petits
mais égaux entre eux, qui sont plus faciles à percevoir et à comprendre (4 =
2×2) (6 = 2×3) (8 = 2×4 = 2×2×2) (12 = 2×6 = 3×4 = 2×2×3).
(Le même phénomène se retrouve en
musique, où les rythmes impairs, surtout s'ils sont premiers (et sauf ceux à 3
temps), sont plus rarement utilisés que les rythmes pairs).
Au passage, on peut remarquer que
l'astrologie utilise également le découpage en 360 degrés (360 = 2×2×2×3×3×5),
mais surtout à des fins de repérage des aspects entre les positions des
composantes utilisées (planétaires ou autres). Certes, des ensembles de 360
Images Symboliques sont parfois utilisés en astrologie pour affiner
l'interprétation (par simplification, ces ensembles sont appelés Degrés
Symboliques) ; mais la compréhension à la fois globale et détaillée de la
logique de la succession d'un si grand nombre de phases est une branche
difficile de l'astrologie.
En résumé, les découpages à base
de nombres entiers impairs (qui peuvent être premiers) (supérieurs à 3) ont
tout leur sens en symbolique (astrologique ou autre), mais la signification
symbolique de ces découpages est plus complexe que celle des découpages
construits à base de nombres entiers pairs.
Pour ces raisons au moins, le
Serpentaire (Ophiuchus) n'a donc jamais fait partie des éléments astrologiques
utilisés dans la pratique astrologique courante des astrologues traditionnels,
contrairement aux constellations et/ou signes du zodiaque, qui sont connues
depuis l'Antiquité. (Cela n'ôte rien à la signification mythologique qui est attachée
à ce symbole).
En résumé, si les astrologues
contemporains ne tiennent pas compte des changements dans le découpage du ciel
introduits par les astronomes des siècles modernes, c'est parce que ces
changements ont été effectués pour de simples raisons de facilitation de la
pratique astrocartographique, et non pas pour des raisons astrologiques.
Ce ciel, avec les cycles qu'il
recèle, les astrologues l'observent depuis plusieurs millénaires, selon leurs
propres critères, qui sont basés sur des besoins différents de ceux de
l'astronomie.
Problème des saisons
Le symbolisme des signes
astrologiques est lié à la saison prévalente dans l'hémisphère nord (le Bélier
est le signe du printemps, le Capricorne est le signe de l'hiver, etc.), mais
dans l'hémisphère sud, les saisons sont inversées, ce qui n'est pas sans poser
un problème quant à la validité du modèle astrologique. Les partisans de
l'astrologie sidérale trouvent là un argument pour défendre leur cause. Un
partisan de l'astrologie tropicale, François Villée, résout ce problème en
disant que chaque signe a un signe opposé qui lui est complémentaire dans sa
façon principale d'aborder l'existence, d'où la nécessité de « travailler non pas par signe mais par axes
de deux signes opposés et complémentaires. »
Source : Wikipedia + http://www.guideastro.com/differents-types-astrologies.html + Jacques-Auguste-Simon connu sous le nom de Collin de
Plancy Collin