Le continent Cronien
Alors que Platon s'ingénie à expliquer
que l’Atlantide n'est qu'un mythe, Plutarque, dans De facie in orbe lunae, semble vouloir emprunter le chemin inverse.
Il va chercher l'île la plus mythique de la mythologie, Ogygie, la mystérieuse
île de la
mystérieuse Calypso, pour en faire un objet géographique, en
la plaçant à la distance de cinq jours de navigation de l'Angleterre. Cette
île, qui dans l'imaginaire grec, signifie "le bout du bout du monde",
devient soudain accessible, de même qu'un nouveau monde, lui aussi arraché aux
anciens mythes, mais que tout porte à aller chercher dans les régions
arctiques.
Ainsi, au-delà d'Ogygie, explique
Plutarque, se trouvent trois îles, situées à égale distance l'une de l'autre et
dans la même direction. Cronos était enfermé dans l'une de ces îles, le
continent Cronien, et surveillé dans son sommeil par Briarée, car le sommeil
lui servait de liens. Il était entouré de génies qui l'avaient servi quand il
commandait encore aux dieux et aux hommes. Il rêvait ce que méditait Zeus et
les génies rapportaient ce qu'il rêvait.
La terre ferme, « par laquelle la grande mer est
circulairement bordée », est à cinq mille stades d'Ogygie. « On ne peut y aller que dans des
vaisseaux à rames, parce que la mer est plate et basse, remplie de vase, de
grands bancs et de récifs. «On a eu anciennement opinion qu'elle est glacée ».
Le Grand Continent forme une baie
non moins étendue que le Palus Méotide. Les habitants s'en disent continentaux
et appellent les autres insulaires parce qu’entourés par l'Océan.
Tous les trente ans, quand la planète Saturne ou
planète de Cronos, qu'ils appellent Nyctouros (= le Gardien de la nuit),
entrait dans le signe du Taureau, des théores, désignés par le sort, passaient
du continent cronien à l'île d'Ogygie. Leur navigation était très dangereuse.
Ils abordaient d'abord dans une île habitée par des Grecs : « Là où ils voient, dit Plutarque, que le
soleil ne demeure pas caché une heure durant, l'espace de bien trente jours,
que cela est leur nuit, dont les ténèbres sont bien peu obscures, et comme le
crépuscule du jour ».
Sylla tenait ces détails d'un
ancien prêtre de Cronos venu d'Ogygie à Carthage, où la découverte d'un
parchemin sacré l'avait rendu célèbre et respecté...
Source : http://www.cosmovisions.com/$Iles-Fantastiques.htm
Le continent perdu de Mu
Mu, le continent de Mu ou encore
le continent perdu de Mu, quelquefois confondu avec la Lémurie, est un
continent englouti mythique dont l'existence fut proposée au XIXe siècle par le
mayaniste Augustus Le Plongeon, qui se fondait sur la traduction —
ultérieurement contestée — du Codex tro-cortesianus par Brasseur de Bourbourg. Il
le situait dans l'Océan Atlantique et avançait que cette civilisation disparue
il y a plusieurs millénaires aurait propagé sa technologie avancée dans le
monde entier ; elle aurait notamment permis l'édification des grandes pyramides
éparpillées sur le globe. Comme l'Atlantide, il aurait été détruit il y a 12
000 ans par les dieux pour punir une civilisation décadente.
Bien que l'hypothèse de
l'existence de tels continents soit rejetée par les géologues et que les
archéologues ne reconnaissent pas de parenté entre les cultures amérindiennes
et celles du bassin méditerranéen, du Moyen-Orient ou de l'Inde, comme le
suggéraient les promoteurs de Mu, l'existence de ce continent a été retenue par
des courants ésotériques ou New Age, s'appuyant sur des découvertes comme celle
de Yonaguni.
Tout se fonde sur le livre du
colonel James Churchward en 1926 : Le Continent perdu de Mu. Churchward affirme
que des tablettes découvertes en Inde et au Mexique, rédigées dans la langue
sacrée de Mu qu'un vieux prêtre d'Asie lui avait appris à déchiffrer,
confirmaient que ce continent avait été la source de toute civilisation, avant
même l'Atlantide.
Après avoir quitté l'Inde,
Churchward dit avoir cherché d'autres preuves concrètes de l'existence de Mu,
au Tibet, en Égypte, en Nouvelle-Zélande et sur l'île de Pâques. Il raconta
avoir trouvé de nombreux textes gravés dans la langue sacrée de Mu.
Hypothèses
Pour étayer la thèse de ce
continent disparu, plusieurs écrivains, dont James Churchward et plus récemment
Louis-Claude Vincent, ont utilisé le patrimoine archéologique des îles du
Pacifique, comme les statues de l'île de Pâques, ou encore les ruines de l'île
de Pohnpei, faisant valoir que, lors de leurs découvertes, les peuples habitant
ces îles n'avaient ni la technologie, ni le savoir pour ériger de tels
monuments.
Également, plusieurs de ces
peuples font référence à une terre jadis immense qui aurait disparu lors d'un
cataclysme, et qu'ils prétendent qu'un peuple puissant y vivait, ayant perdu le
souvenir de la signification de ces monuments au fil du temps.
La Lémurie est peut-être donc
l'hypothétique continent, appelé « continent perdu de Mu » (source de
confusion), où auraient vécu les Lémuriens et qui aurait occupé jadis une bonne
partie des océans Pacifique et Indien. Détruit par des tremblements de terre et
des éruptions volcaniques, l’Australie, l’Océanie et l’Île de Pâques en
seraient les vestiges. C'est sur un continent semblable qu'aurait vécu, selon
la cosmogonie aztèque, la troisième grande race ayant peuplé le monde. Tout
comme l'Atlantide, le continent de Mu serait donc le berceau de l'humanité.
C'est Brasseur de Bourbourg, en
1866, qui parle le premier du continent de Mu, dont il pense avoir découvert
l'existence à travers un livre maya, le Codex tro-cortesianus. En fait, les
traductions de Brasseur de Bourbourg sont aujourd'hui considérées comme
fantaisistes. L'écriture maya ne commencera à être réellement décryptée que
cent ans plus tard.
Aucune carte marine ne mentionne
actuellement un quelconque continent englouti.
La principale critique porte sur
l'existence des tablettes Naacal décrites par Churchward, qu'il est le seul à
avoir vues.
Pour l'archéozoologue Michel
Raynal, dans son article L'Oiseau
énigmatique d'Hiva-Oa, le continent Mu serait une invention de Churchward.
Il exhibe plusieurs erreurs factuelles (Tiahuanaco localisé au Pérou, erreurs
de datation…) ou méthodologiques (absence de bibliographie, tablettes Naacal
localisées dans un temple indien puis au Tibet dans un autre livre…). Il porte
une analyse extrêmement sévère sur Churchward en estimant que ses erreurs
relèvent soit de la fraude caractérisée, soit de la maladie mentale. Il
démontre enfin que l'existence même d'un continent englouti dans l'océan
Pacifique est irréaliste du fait de l'ancienneté du bassin océanique (qui date
de l'ère primaire) et de la variété de la faune et de la flore des archipels du
Pacifique.
L'Hyperborée et les Hyperboréens
« Par delà les souffles du froid Borée », le vent du nord.
Tel sera le nom choisi pour le second Continent, la terre qui étendait ses promontoires au sud et à l'ouest du Pôle Nord, pour recevoir la Seconde Race qui englobait tout ce qu'on appelle aujourd'hui l'Asie du Nord. C'est le nom que les plus anciens Grecs donnaient à cette région lointaine et mystérieuse, où, suivant leur tradition, Apollon l'Hyperboréen se rendait tous les ans. (...) C'était un continent réel, une terre bona fide [de bonne foi, honnête], qui ne connaissait pas l'hiver à cette époque primitive (...). Durant le Miocène, le Groenland et même le Spitzberg, c'est-à-dire ce qui reste de notre second continent ou continent Hyperboréen, jouissait d'un climat presque tropical.
Selon les ésotéristes, l’Hyperborée sera le Premier continent, ou plutôt à la première terre ferme sur laquelle la Première Race fut évoluée par les divins Progéniteurs, le nom de : Terre Sacrée Impérissable. C'est le berceau du premier homme. (...)
Son peuple : Les Hyperboréens
Les premières mentions des Hyperboréens se trouvent au VIIIe siècle av. J.-C. dans Les Épigones et chez Hésiode. Alcée mentionne les cygnes sacrés qui transportèrent Apollon, après sa naissance, de Délos jusqu’au pays des Hyperboréens, et de là, au bout d’un an, son arrivée à Delphes.
Les Hyperboréens sont présentés, depuis Aristée de Proconnèse, vers 600 av. J.-C., comme un peuple qui habite aux confins septentrionaux du monde habité. Leur terre, appelée Hyperborée, est comme parfaite, avec le soleil qui y brille constamment. Selon Diodore de Sicile, Apollon passe son hiver aux côtés des Hyperboréens, sa mère Léto est d'ailleurs née en Hyperborée. Thésée et Persée sont censés avoir visité les Hyperboréens. De grandes quantités d'or se trouvent en Hyperborée, gardées par les griffons, au témoignage d’Hérodote.
Hécatée d'Abdère, historien et philosophe sceptique, établit un lien entre les Hyperboréens et la Lune. Pindare fait une belle évocation de la vie bienheureuse des Hyperboréens, « sacrifiant à Apollon de magnifiques hécatombes », et dont « les banquets et les hommages ne cessent pas d’être pour le dieu la joie la plus vive. »
Les Grecs ont associé Hyperboréens et Borée. Mais il serait vain de vouloir localiser le pays des Hyperboréens, qui représentait pour les Grecs une sorte de paradis lointain et mal défini, le séjour des Bienheureux. Vers 470 av. J.-C. un culte nouveau fut dédié au dieu Apollon Hyperborée, à Métaponte en Italie, comme le montrent une monnaie et le témoignage d'Hérodote.
Le premier à étudier les Hyperboréens est Johann Matthias Gesner, en 1759.
Karl Meuli, partant des relations entre Grecs et Scythes, et du personnage d'Abaris le Scythe, interprète comme chamanisme le courant représenté par ces personnages assez magiques.
Ils sont à la fois des chamans et des penseurs ou même des philosophes selon les auteurs. Ils sont capables :
- de sortilèges
- de transformation d'Aristée en corbeau
- d'extase divinatoire et l'interprétation directe de la parole oraculaire du dieu
- de retenir le vent,
- de détourner la peste,
- de délivrer les terres de la stérilité,
- de guérir par la musique.
- de pratique miraculeuse de la magie
Leur âme est capable d’abandonner le corps et, libérée, elle se transporte au dehors. Ils sont proches des Mages et sont immortels.