Le procès de Køge
Køge Huskors était le nom d’un
procès qui eut lieu à Køge entre 1608 et 1615. Il mena à l'exécution de 15 à 20
femmes.
En 1608, des rumeurs et des
accusations de sorcellerie commencèrent à circuler dans la ville. En 1612, le
marchand riche Hans Bartskær accusa Johanne Thomes d’avoir envoyé Satan dans sa
maison. À la cour, il prétendit que le Diable avait été présent dans sa maison
pendant quatre ans. En 1608, sa femme Anne avait entendu le son d'une poule une
nuit. Ils n'avaient rien trouvé, mais quelques temps après, ils avaient vu le
Diable sous diverses formes dans la maison. Une domestique devint malade et
personne ne voulait plus y dormir. En 1611, Anne et Johanne furent impliquées
dans des disputes. Et maintenant le Diable torturait le dos de Hans et rendait
son fils malade.
Pendant le procès, plusieurs
témoins avouèrent des accidents qui avaient eu lieu après des disputes avec
Johanne. Elle fut décrite comme prolixe et courageuse. Elle avoua finalement et
désigna quatre autres femmes. Une d'entre elles, Mette Banghors, avoua avoir
rencontré le Diable qui avait la forme d'un rat. La servante de Johanne,
Kirsten Lauridsdatter, dit que Johanne l'avait faite uriner dans les fonds
baptismaux de l'église et pour cela, Kirsten fut brûlée.
Annike Kristoffersdatter désigna
cinq femmes avant qu'elle fût brûlée et après cela, encore sept autres furent
condamnées au bûcher entre 1613 et 1615. Deux autres moururent encore, une en
prison et l’autre se suicida avant d’être arrêtée.
Un livre de cette affaire a été
écrit en 1674. En 1911, un mémorial commémoratif a été élevé et il a été mis en
scène lors du jubilé de la ville en 1988.
Source : Wikipedia (en)
Les procès de Rugård
Les procès de Rugård eurent lieu
au manoir Rugård près de la commune d'Ebeltoft entre 1685 et 1686. L’affaire
mena à la promulgation d'une nouvelle loi interdisant aux cours locales
d’ordonner des condamnations à mort sans confirmation de la Cour Suprême et à une
loi qui interrompit la chasse aux sorcières locales et finalement à leur arrêt
à travers tout le pays.
Le premier procès de sorcières du
Danemark tenu en 1652 causa une hystérie dans la nation. En septembre 1685, une
femme du nom de Mette passa en jugement à Ebeltoft, accusée par ses voisins
d’avoir tué leurs chevaux par utilisation de magie. L'année précédente Mette
avait en effet juré se venger de ses voisins après qu’ils lui aient refusé de
l'aide et finalement les chevaux étaient morts sans cause identifiable. Mette
fut incarcérée dans un cachot du manoir Rugård, la résidence du noble Jørgen
Arenfeldt, qui avait autorité pour rendre des sentences privées. A Noël 1686,
Arenfeldt et trois prêtres conduisirent un interrogatoire privé sur Mette, la
jugèrent coupable et l’exécutèrent avec le consentement du juge Lerche.
A Ebeltoft, le bailli Hans
Jacobsen arrêta quatre suspects, les soumit à l’épreuve de l'eau et deux furent
condamnés au bûcher. Parallèlement, Jørgen Arenfeldt continua son procès au
manoir Rugård et l’une des accusés Gye Nielsdatter avoua son appartenance aux
sorcières, avoir la marque du diable et avoir fait un pacte du diable. Gye
Nielsdatter désigna des complices et ensuite fut condamnée à être brûlé en mars
1686. Arenfeldt arrêta aussi Anne Sørensdatter, qui pratiquait la clairvoyance,
ensemble avec sa mère, bien qu’elles vivaient en dehors de sa juridiction
légale. Il força Anne Sørensdatter à dénoncer un certain nombre de complices,
dont parmi eux quelques personnes puissantes et les condamna elle et sa mère à
mort.
Les personnes puissantes dénoncées
furent alors à leur tour accusées d'être des sorcières. À cause de cela
Arenfeldt fut lui-même convoqué à Åhus le 14 juillet 1686 pour interrogatoire.
Le 21 juillet 1686, une nouvelle loi fut promulguée qui interdit à toutes les
cours locales d'exécuter des condamnations à mort sans confirmation de la Cour Suprême, un
règlement qui mit fin efficacement aux procès dès le début de 1687. En
septembre 1686, Arenfeldt fut reconnut coupable d'avoir obtenu le nom des
personnes puissantes en soumettant Anne Sørensdatter à une utilisation illégale de la torture et en
novembre il fut condamné à une amende et privé de son droit de conduire des
procès privés.
Les procès du manoir Rugård et
d’Ebeltoft furent marqués par des interrogatoires privés, l'utilisation
illégale de la torture, l'utilisation d'épreuve de l'eau et l'essai
d'aiguilles. L'accusé était soumis à des sermons par des prêtres, qui devaient
convaincre l'accusé de sa culpabilité. Ces procès menèrent à une série de
procès dans le Jylland Oriental en 1686.
Les procès dans le reste du
Danemark devaient continuer les années suivantes. Le dernier menant à une
condamnation à mort fut celui d'Anne Palles en 1693.
Source : Wikipedia (en)
Le procès de Thisted
Le procès de Thisted, aussi connu
comme Besættelsen i Thisted ou les
Possessions de Thisted eut lieu entre 1696 et 1698.
Le procès commença avec des
crises de crampe et des attaques nerveuses de Maren Christensdatter Spillemand
alors âgée de 27 ans. En janvier 1696, le curé local, Ole Bjorn, diagnostiqua
cela comme une possession démoniaque. Bientôt, plusieurs autres jeunes femmes
furent affligées des mêmes attaques. Ceci fut considéré comme une œuvre de sorcellerie et plusieurs femmes locales
furent désignées comme responsables. Les accusées furent arrêtées et passées en
jugement et une cour locale les condamna au bûcher. Toutefois, certaines femmes
prétendument hantées reconnurent devant l'Évêque Jens Bircherod qu'elles
avaient menti et n’avaient pas été ensorcelées. Cela mena à la relaxe des accusées
par la plus haute cour. Les femmes faussement hantées et le curé local furent
jugés devant la cour d'une commission à Ålborg et furent condamnés à mort. Leur
condamnation fut révoquée par la Cour Suprême et le monarque ordonna
l'emprisonnement pour les femmes, l'exil pour le curé et des avertissements
pour les aux autres gens impliqués dans ce procès.
Après cela, les autorités
danoises furent peu disposées à accepter des accusations de sorcellerie. Quand
la cour locale de Schelenburg condamna deux femmes au bûcher en 1708, la
sentence fut révoquée par la
Cour Suprême. En 1722, un soldat fut exécuté pour sorcellerie
à Bremerholm, mais ce fut par une cour militaire. En 1733 un étudiant et en
1752 un fermier furent condamnés à la prison à vie et aux travaux forcés après
avoir été jugés coupables d'un pacte avec le Diable et encore en 1803 deux
artisans furent condamnés pour le même crime.
Longtemps après que les cours
légales arrêtèrent d'exécuter des sorcières, la croyance en la sorcellerie mena
à des procès privés et des lynchages de présumées sorcières. A Øster Grønning
dans le Salling en 1722, les villageois appréhendèrent Dorte Jensdatter, qu'ils
soupçonnaient d'avoir causé la mort par magie et la condamnèrent après un
procès privé au bûcher en l’attachant et faisant brûler sa maison avec elle
dans. On dit souvent que le dernier cas fut celui d'Anna Klemens qui fut battue
à mort à Brigsted en 1800.
Source : Wikipedia (en)