Les Chansons de l'ancien tilleul
1850
Le tilleul à danser fait parti
des anciennes coutumes européennes. On plaçait cet arbre au centre de la place
du village, et une architecture en bois entourait son tronc pour recevoir les
villageois. Le tilleul comme tout arbre planté au centre du village était
attaché à un symbolisme et des coutumes particulières : il incarne le pilier,
garant de l’ordre, soutien de l’édifice divin.
Nos ancêtres y rendaient la
Justice et la communauté s’y rassemblait pour y débattre selon l’ancienne
coutume des assemblées populaires, mais on chantait et on dansait aussi sous ce
tilleul. C’est ainsi qu’on trouve des représentations du Roi Saint Louis
rendant justice et soignant sous un tilleul.
On connait encore des danses et
des chants appartenant à ce folklore ancien.
Cette chanson rurale
autrichienne est dite de l’ancien tilleul, elle date de 1850 :
« L'hiver arrive,
Trois jours d’obscurité d’éclairs
et le tonnerre
Et la pause de la terre,
Priez à la maison,
Ne quittez pas la maison
Et ne regardez pas non plus par
la fenêtre.
Une bougie donne à l'ensemble le
temps seul,
Si elle veut bien brûler,
Vous rayonnez.
L’air toxique pénètre la nuit
dans la poussière,
L’épidémie noire, pire bataille
humaine.
La même menace s'appliquera à
tous les êtres humains,
Mais les bons mourront d'une mort
bienheureuse.
De nombreux merveilleux fidèles
survivront
Aux crampes d'haleine et au
danger de la peste.
(…)
Une grande ville est dévorée par
la boue, une autre par le feu,
Toutes les villes deviennent un
silence de mort,
Dans Vienne poussent les
mauvaises herbes,
Si vous comptez encore parmi les
êtres humains de ce monde,
Vous verrez, que le tiers est
manquant,
Et ceux encore restants,
Regarderont dans chaque pays,
Et auront l’impression d’avoir
perdu l'esprit. »
Cette autre chanson du tilleul
est datée de la même année 1850 :
« Vous, tilleul dans la gorge
sainte,
Pieusement au centre de votre
tribu,
Charlemagne, vous avez déjà vu,
Lorsqu’un plus grand viendra,
vous le verrez aussi
Votre ourlet gris (racines) de
trente aunes (mesure ancienne),
Toutes les terres, et les plus
vieux arbres allemands,
Auront vu les guerres et la faim,
et après
Une nouvelle vie, une nouvelle
mort.
Pendant longtemps, votre tronc
sera creux,
(…)
Ô tilleul qui savez tout,
Une partie de nous sort de votre
esprit
Envoyez votre œil prophétique,
Annoncer à l'Allemagne et au
monde habile !
Le grand empereur Charles est
ordonné à Rome,
Le centre restera allemand,
Cent soixante-sept ans.
L’Allemagne a été faite selon
l'âme.
Avant que les peuples étrangers
ne prennent vos fils comme serviteurs,
Tais-toi et laisse-leur assez
d’esclaves.
Les mains de l'ennemi déchireront
cruellement
Dans le sang, une bande de leur
langue.
Grâce à l'étoile, unique espoir de
la misère,
Dans le lointain, un jour
meilleur sera sans fin.
Sauveur, envoyez nous votre
grandeur au sein de la peur des hommes.
Si la terre tout à coup prend une
autre course,
Montera-il un nouvel espoir
jusqu’à vos étoiles ?
« Tout est perdu ! » là-bas, vous
entendrez ces sons,
« Tout est sauvé », chantera déjà
Vienne.
Oui, de l'est, les héros en force
viennent
Pour sauver le monde confus.
Les fleurs seront blanches autour
du cœur du Seigneur,
Ses appels seront aimés.
Tous les perturbateurs seront
conduis en paires,
Dans le royaume de droit
allemand, il est écrit,
Les étrangers colorés, invités et
imparfaits,
Envahiront le champ que vous
n'avez pas labouré.
Héros, bande inséparable de Dieu
Vous forgerez pour que tout le
pays allemand en cendres
Puisse s’exiler avec vous à Rome.
Grand Empereur consacré sous les
regards de la cathédrale.
Louez le vingt et unième Concile
œcuménique,
Les peuples arrivent à leur fin
ultime
Et attestée par la seule peine de
la vie,
Que maintenant riches et pauvres
ne sont plus.
Peuple allemand, vous qui avez
beaucoup souffert,
Tout brille autour de vous,
l'ancien honneur
Se développe autour de vous,
Son ombre a sondé plus d'un
invité.
Dante, Cervantes et Welscher
seront
Familiers pour l'enfant allemand,
Sur le Tibre, comme l’Ebrostrand.
Lorsque l'angélique, comme
Antoine (Saint Antoine de Padoue)
Deviendra un vagabond,
Le dernier à faire des sermons
pieds nus,
Un nouveau printemps rira dans le
monde entier.
Toutes les Eglises seront unies
Un unique berger du troupeau
apparaîtra.
Le croissant cédera
progressivement toute la place à la croix,
Le Pays Noir brillera dans
l'éclat de sa foi.
Je regarderais chaque année de
riches moissons,
Les hommes croîtront dans une
grande abondance,
Et la guerre sera enlevée au
monde,
Ceux qui connaîtront ces temps
seront très heureux.
Cela a été dit à l'homme et
l’enfant allemand qui souffrent
Par le vieux Tilleul du pays,
Que la fierté œuvre quand la
justice ne sera pas complète,
Les justes ne doivent pas
désespérer ! »
Source : "Prophezeiungen", magazine spécial de l’été 1999