Autres prophéties
La Prophétie de Berchán
La Prophétie de Berchán, est un
poème historique de taille relativement importante, écrit en Moyen irlandais.
Le texte est conservé à la Royal Irish Academy, sous le référence MS 679
(23/G/4), avec quelques copies plus récentes. Il fut peut-être écrit au XIIe
siècle ou même plus tard, mais il prétend être une prophétie faite pendant le
Haut Moyen Âge.
Le texte est composé de 204
strophes en debide, deux de ces strophes (les 128 et 168) sont altérées. Ce
texte est divisé en deux parties. L'auteur supposé de la première partie (les
strophes 1 à 96) est un abbé irlandais du nom de Berchán, qui a donné son nom
au poème. Cette partie se compose de l'histoire du propre monastère de Berchán,
le récit des attaques vikings, et une description du règne de dix-neuf rois
irlandais.
La seconde partie, les strophes
97 à 206, est une prophétie anonyme autour de la mort de Saint Patrick, au Ve
siècle, prédisant les vies de Colomba d'Iona, du roi Áedan de Dalriada et de 24
rois écossais, depuis Kenneth Ier (mort en 858) jusqu'à Donald III (mort en
1097). Le poème identifie les rois écossais de manière voilée, et il utilise un
grand nombre d'images et de comparaisons poétiques obscures. À la différence
des rois irlandais de la première partie, dans la seconde partie il n'y a pas
de gloses jointes qui nomment les rois. Néanmoins, les rois écossais mentionnés
peuvent être identifiés, et ce témoignage est utile. Ce poème est l'une des
plus importantes sources de l'histoire écossaise de la période couverte.
La Prophétie de Mayence
Appelée indifféremment prophétie
de Mayence ou de Strasbourg, elle tient son nom du fait qu’elle a été longtemps
conservée dans les environs de Mayence, dans un monastère fondé par Sainte
Hildegarde.
Ce texte, qui se transmettait
aussi de famille en famille, fut édité à Strasbourg en 1854.
« Lors donc que ce petit peuple de l’Oder se
sentira assez fort pour secouer le joug de son protecteur, et que l’orge aura
poussé ses épis, son roi, Guillaume, marchera contre l’Autriche.
Il ira de victoire en victoire
jusqu’aux portes de Vienne, mais un mot du grand Empereur d’Occident fera
trembler le héros sur le champ de victoire ; et l’orge ne sera pas rentré qu’il
signera la paix, secouera tout joug, et rentrera triomphalement dans son pays.
Mais voici qu’entre la rentrée du
quatrième orge et celle de l’avoine, un bruit formidable de guerre appellera
les moissonneurs aux armes ; une armée formidable, suivie d’un nombre
extraordinaire d’engins de guerre, que l’enfer seul a pu inventer, se mettra en
route vers l’Occident.
Malheur à toi grande nation,
malheur à vous qui avez abandonné les droits divins et humains ! Le Dieu des
Armées vous a abandonné, qui vous secourra ?
Napoléon III se moquant d’abord
de son adversaire tournera bride bientôt vers le Chêne-Populeux où il
disparaîtra pour ne plus reparaître.
Malgré l’héroïque résistance des
français, une multitude de soldats bleus, jaune et noirs se répandront sur une
grande partie de la France.
L’Alsace et la Lorraine seront
ravies à la France pour un temps et un demi-temps.
Les Français ne reprendront
courage que contre eux-mêmes.
Malheur à toi, grande ville !
Malheur à toi, cité du vice !
Le feu et le glaive feront suite
au feu et à la famine.
Courage, âmes fidèles ! Le règne
de l’ombre n’aura pas le temps de mettre à exécution tous ses projets.
Mais voici que le temps des
miséricordes approche. Un prince de la nation est parmi vous.
C’est l’homme du salut, le sage,
l’invincible, il comptera ses entreprises par ses victoires.
Il chassera l’ennemi hors de
France, il marchera de victoire en victoire jusqu’au jour de la justice divine.
Ce jour-là, il commandera à sept
espèces de soldats, contre trois au quartier des Bouleaux, entre Hamm, Wöerl et
Paderborn.
Malheur au peuple du Nord ! Ta
septième génération répondra de tes forfaits. Malheur à toi, peuple de
l’Orient, tu répandras des cris de douleur et du sang innocent.
Jamais armée pareille n’aura été
vue ; jamais plus formidable bruit n’aura été entendu ! Jamais on n’avait vu
une telle bataille !
Trois fois, le soleil passera
au-dessus de la tête des combattants, sans être aperçus, à travers les nuages
de fumée.
Enfin ! Le chef remportera la
victoire ; deux de ses ennemis seront anéantis. Le reste du troisième fuira
vers l’Extrême-Orient.
Guillaume, le deuxième du nom,
aura été le dernier roi de Prusse : Il n’aura d’autres successeur qu’un roi de
Pologne, un roi de Hanovre, et un roi de Saxe ».
Le cimetière de Kirby
Cette inscription figure sur une
pierre tombale dans le cimetière de Kirby, en Angleterre, et date du XVème
siècle :
« When pictures look alive with movements free,
When ships, like fish, swim beneath the sea,
When men, outstripping birds, shall scan the
sky,
Then half the World deep drenched in blood
shall lie. »
« Quand les
images sembleront vivantes avec des mouvements libres,
Quand les bateaux,
comme des poissons, vogueront sous la mer,
Quand les hommes,
plus rapides que les oiseaux, fendront le ciel,
Alors la moitié du
monde sera profondément plongée dans le sang. »
Les Prophéties de l’abbaye ou du monastère de Maria Laach - 16ème siècle
Cette prophétie du 16ème siècle a
été enregistrée depuis longtemps dans le monastère allemand de Maria Laach :
« Le XXème siècle apportera la
mort et la destruction, l'apostasie dans l'Eglise, et la discorde dans les
familles, les villes et les gouvernements.
Ce sera le siècle de trois
grandes guerres avec des intervalles de quelques décennies.
Il se trouvera des hordes
d’hommes dévastateurs et meurtriers qui partiront pour mettre en ruines, non
seulement l'Allemagne, mais tous les pays de l'Est et l'Ouest.
(...) Après une grande défaite de
l'Allemagne, une autre grande guerre viendra. Il n'y aura pas de pain pour le
peuple et ni de nourriture pour les animaux. Des nuages toxiques créés par la
main de l'homme vont tout exterminer.
L'esprit humain sera pris par la
folie.
Heureux seront les hommes qui
vivront la fin de cette guerre après trois fois douze mois. »